
Des couleurs pop et acidulées comme dans la première partie des Bien Aimés. Hommage à Béatrice Myself, croisée ce matin, sur son petit vélo. Légère et grave comme une chanson d'Alex Beaupain.
Adolescent, on le redevient devant un film de Christophe Honoré, a fortiori devant Les Bien Aimés, titre à la fois simple et précieux – qui ose encore, ma foi, désigner ainsi son adoré(e) ? Ça captive, ça palpite, on aimerait que ça dure tant c’est limpide et tant on s’y retrouve, malgré des époques et des lieux qu’on n’a pas forcément connus. L’hôtel Kuntz, j’en mettrais ma main à couper, va devenir un mythe. J’ai vérifié : il existe. Dans le 10e, pas très loin de mon ancien appartement. Je meurs d’envie d’y réserver une chambre avec un vieil amant, les escarpins en moins ! C’est 74 euros la twin avec une déco ringard. La réclame, sur Internet, y garantit « un souvenir inoubliable ». Quant à la rue Stephenson, située à la Goutte d’Or, elle porte le nom de l’ingénieur anglais qui construisit la première locomotive. « I was waiting at the station when the train came in », chante Stuart Moxham dans le générique de fin. Ça tombe bien.