A Kyoto, mon excitation à l’égard de la gastronomie japonaise est à son comble. A Tokyo déjà, nous avions exploré le quartier Kappabashi, où se concentrent les ustensiles de cuisine, et le marché Tsukiji, sorte de Rungis entièrement dédié aux poissons et fruits de mer (le plus grand du monde tout de même, c’est très impressionnant, bien que nous n’ayons pas vu la criée aux thons rouges, dont l’accès est très réglementé). A Kyoto, la pluie aidant, nous avons passé une partie de la matinée au marché Nishiki, surnommé la « cuisine de Kyoto », parce que les grands chefs du kaiseki (les plats les plus raffinés de la ville) s’y approvisionnent. C’est une longue allée étroite et couverte bordée d’échoppes, alimentaires pour la plupart. Nous nous sommes aussi arrêtées chez un coutelier à l’art affûté (une pure merveille, voir le blog d’Hélène) et chez un « sakiste » charmant et concentré. Le saké (Bouzimaya) goûté le jour de notre arrivé m’ayant déçue, j’ai cherché une bonne adresse pour me procurer un saké non pasteurisé (namazake). Impossible, en revanche, de trouver le Kawasemi dégusté avec Jérôme à Paris. En accompagnement de nos pickles de légumes (tsukemono), il s’est avéré moins sec et très fruité, plus proche du Kawasemi qui avait séduit mon palais d’Européenne rompue aux vins gouleyants. Pas de coup de cœur, en revanche, pour les délicates pâtisseries achetées dans une belle boutique de Shijo-dori. Si les Japonais excellent dans l’art de l’emballage, le contenu n’est pas à la hauteur du contenant !