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J'anime un 2ème blog dans lequel je propose une sélection de sites Web, de vidéos et d'articles divers trouvés sur Internet.
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    juin 30th, 2012

    La couverture du numéro de juin de Touraine EcoDans le numéro de juin de Touraine Eco, j’ai rédigé le dossier sur la création et la reprise d’entreprise. On y trouve notamment une interview de Julien Dargaisse, talentueux concepteur du réseau social BuzzleMe :

    Plus que le désir d’être patron, c’est la passion qui anime Julien Dargaisse depuis ses débuts. Diplômé de l’Ecole supérieure de commerce et de management de Tours (Escem) en 2010, ce jeune entrepreneur de 26 ans avait déjà l’intention de créer sa société durant ses études. « Etudiant, je me suis heurté à un problème concret : comment me démarquer de mes camarades qui ont le même CV que moi ? J’ai donc cherché une manière de me différencier lors de ma recherche de stage, puis d’emploi. »

    Son idée a pris forme à travers un réseau social baptisé BuzzleMe, qui innove grâce à un service ingénieux : une entreprise dépose son offre d’emploi avec des questions ; le candidat postule quand il le souhaite et y répond par vidéo avec un temps limité défini par le recruteur et sans possibilité de se réenregistrer, comme dans un entretien en face-à-face. On obtient un CV interactif.

    Lauréat du Réseau Entreprendre, la startup a également été primée par la Jeune chambre économique d’Indre-et-Loire et Graines de Boss, un concours national de création d’entreprises relayé par M6. La première démarche de Julien a été de solliciter des avis extérieurs : « On peut être tenté de garder son idée secrète. En réalité, il faut la confronter au maximum et savoir s’entourer pour éviter les écueils, surtout lorsqu’il s’agit d’un concept innovant. L’incubateur de l’Escem m’a aidé à cet égard, ainsi que mon parrain du Réseau Entreprendre. »

    Julien Dargaisse développe depuis deux ans sa startup technologique. « J’ai obtenu plusieurs prêts d’honneur à 0 % via divers organismes, ce qui a été très utile pour passer de l’idée à l’exécution. » Le PDG débutant privilégie désormais les compétences en interne : « Nous sommes trois à plein temps, aidés de cinq étudiants par manque de moyens financiers. Conformément au modèle numérique, tous mes collaborateurs sont intéressés à la réussite de l’entreprise… »

    Et parce qu’il est coûteux de financer sa croissance, l’équipe recherche actuellement des fonds auprès d’investisseurs privés (si vous êtes intéressé : hello@buzzle.me). Un membre du jury de Graines de Boss veillera pendant deux ans sur cette prometteuse startup made in Tours.

    Je lis La Forme d’une ville, de Julien Gracq. L’ouvrage, à l’ancienne, impose que je déchire ses pages avec un coupe-papier. Preuve supplémentaire que cette écriture complexe se mérite. L’effort du geste prépare à la concentration. Bien avant de noircir des feuilles volantes sur la ville de son adolescence, l’Angevin écrivit : « Le cœur de Nantes battra toujours pour moi avec les coups de timbre métalliques des vieux tramways jaunes virant devant l’aubette de la place du Commerce, dans le soleil du dimanche matin de mes sorties — jaunet et jeune, et râpeux comme le muscadet. » Le tramway a changé de couleur et le muscadet gagné en qualité.

    Beaucoup de médias, dont Télérama, ont raté le Van. Comprenez le Voyage à Nantes. Rien dans ses colonnes sur la portion de façade signée Leandro Erlich qui défie les lois de la gravité place du Bouffay. Une vision surréaliste, surtout au crépuscule, sous la bruine, qui aurait séduit André Breton : « Nantes : peut-être avec Paris la seule ville de France où j’ai l’impression que peut m’arriver quelque chose qui en vaut la peine », écrivait-il en 1928. Ratage ou excès de parisianisme ? Rien sur cet « archipel d’îlots changeants », comme l’appelait Jules Verne, qui investit dans une culture détonante et détonnante quand nombre de villes font grise mine. L’air de l’amer ne souffle pas sur Nantes, passée, comme l’a joliment écrit le philosophe local Jean-Claude Pinson, « du prolétariat au poétariat »