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J'anime un 2ème blog dans lequel je propose une sélection de sites Web, de vidéos et d'articles divers trouvés sur Internet.
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Les derniers articles ci-dessous :

    Rubrique ‘Ça m’énerve’

    Rien à voir avec le Web 2.0. Non. 2,02 €, c’est le prix d’un litre de carburant aujourd’hui, dans une station service de Paris. Ça laisse rêveuse, et je ne suis pas fâchée de me voir offrir un vélo de ville pour mes 40 ans. J’avoue que son choix me demande beaucoup plus de temps que celui de l’unique voiture dans laquelle j’ai investi jusqu’ici, une Twingo violette qui a fini ses jours compactée comme un César après un tonneau du garagiste (du moins son arpette) sur une route de la campagne que j’ai eu le malheur d’habiter, il y a quelques années. Je vous assure que c’est vrai. Je revois encore le garagiste débouler dans mon jardin, l’air accablé, pour m’annoncer la triste nouvelle. Le lendemain, il nous offrait une Twingo grise à la place.

    En parlant de tonneau, j’ai pris le petit-déjeuner dans un foudre, la semaine dernière, au Chai de la Paleine. Une expérience inédite que de dévorer la confiture de figues maison, de bon matin, dans un tonneau où séjourna du vin. Bel endroit pour séjourner en Anjou, du reste, avec une roulotte de campagne et d’étonnants Carrés d’étoiles. Je cours le vignoble de Loire pour tester les randonnées de Vignes, vins & randos avec Cécile. On crapahute et on sirote. Un métier comme un autre.

    Cette après-midi, premier panaché en terrasse, à Tours. Et bing, surgit toujours cette tête que je n’ai pas envie de voir, même planquée derrière des lunettes de soleil. Ça ne vaut pas Pierrick Sorin, un verre à la main. Il est temps de repartir à Nantes pour arpenter le vignoble du muscadet. La randonnée au Maroc approche, mais les vignes y seront plus rares. Nous y traquerons surtout les volatiles… Encore que certains vins – surtout les bons – s’avèrent étonnamment volatils ! Ceci étant,  l’œnotourisme existe aussi là-bas. Ce sera pour la prochaine fois !

    Vous allez me dire, c’est bien beau tout ça, mais pourquoi une photo de boîte à œufs ? Est-ce le soleil qui lui tape déjà sur la tête ? Que nenni. Cette boîte à œufs devrait être un objet d’étude pour tous les étudiants en packaging et je ne résiste pas à l’envie de vous faire partager mon analyse de communicante.  Observez bien les détails de cette boîte Cocorette, dont le contenu est périmé depuis le 27 février. Il s’agissait d’œufs fermiers bio. Première question du journaliste d’investigation : y a-t-il des œufs bio qui ne soient pas fermiers ? Avec le nucléaire, on peut s’attendre à tout. J’attire maintenant votre attention sur la mention “ramassé à la main comme autrefois”. Déjà, ça suppose qu’il n’y en ait qu’un, d’œuf. C’est donc bien le minimum que de le ramasser à la main. D’ailleurs, elle n’a pas l’air débordée la jeune fermière en gilet mohair. Tiens, tiens, c’est une main d’homme qui ramasse l’œuf dans le “nid en bois garni de paille”. Ça doit être le « petit producteur », le gars. Il n’a pas vraiment la paluche d’un éleveur, mais bon, admettons. Le pompon, c’est l’astérisque après “autrefois”. Il renvoie à une explication à l’intérieur du couvercle, qui m’a échappé. Un peu comme les lignes écrites en corps 6 dans les contrats douteux. Je lance donc un appel à témoignages, comme Jean-Luc Delarue en son temps. Si vous tombez sur une boîte d’œufs Cocorette, lisez le mode d’emploi et tweetez-le moi au plus vite. C’est ça, l’interactivité du Web 2.0.

     

    Hier, la SNCF m’a séquestrée à Nantes. Partie à la gare chargée comme un baudet, valise à roulette, Mac sur le dos et chat dans la main droite, je me suis comme on dit cassé le nez. Jamais à court d’imagination, la Société nationale des chemins de fer a supprimé des trains, dont le mien. Grève surprise. Soi-disant que nous avons été prévenus. Fait exceptionnel, j’ai écouté 3 bulletins d’infos sur France Inter la veille au soir dans ma voiture de location et aucune grève n’a été annoncée. S’il faut compter sur le 20 heures pour être informé, maintenant… Ce fut l’occasion d’un échange cordial avec l’employée du guichet information, qui m’a tout simplement dit que si les services de la SNCF ne me convenaient pas, je n’avais qu’à acheter une voiture. Je suis restée coite face à cet argument de poids, un peu comme Marine Le Pen quand elle refuse de débattre avec Mélenchon (en moins blonde, quand même ; j’en veux beaucoup aux blondes).

    Bref, je m’en suis retournée au Pilori nantais, où j’avais croisé Pierrick Sorin la veille. A chaque fois que je rencontre mon vidéaste préféré, c’est en terrasse d’un bar, allez savoir pourquoi !

    Mon chat rose n’a rien saisi à cet aller-retour inconvenant – retour à la case départ sans même passer chez le vétérinaire, mais où a-t-elle la tête bon sang, je ne suis pas un vulgaire yorkshire qu’on trimballe sous le bras.

    Parmi les avantages de cette journée nantaise en bonus, la découverte d’une boutique de design sur laquelle je louchais depuis quelque temps, La Cerise, face à l’église Saint-Nicolas. Moi qui ne jurais jusqu’ici que par le vulgaire tire-bouchon qui ne m’a jamais fait défaut (le Screwpull est sophistiqué et oublie de faire du bruit), j’ai littéralement craqué sur un limonadier Alessi, « The Parrot ».

    Outre de délicats mobiles, des horloges coucou colorées, la sobre vaisselle finlandaise littala…, La Cerise,  « noyau doux du design », propose aussi les magnifiques lampes Akari designées par Isamu Noguchi dans les années 50, subtil agencement de bambou et de papier washi. Ou comment capturer la lumière avec élégance.

     

     

    Julien Gracq parlait de « la forme d’une ville » en écrivant sur Nantes. Aujourd’hui, on pourrait parler d’une ville en forme. De Tours assoupie, quand j’arrive ici, je sors bien vite de ma torpeur. Pourquoi diable me suis-je enracinée dans ce grand village émollient ? Séduisant et lumineux au demeurant, ce pays des « fainéants sublimes », pour paraphraser l’expression de Balzac remise au goût du jour par Jean-Marie Laclavetine. Une ville ligérienne, à une heure de Paris, incapable de remettre à flot un Bateau ivre mythique quand Nantes a fait d’une usine de biscuits une scène nationale… Quand trouverai-je le courage de m’arracher à ces tièdes terres de tuffeau pour franchir les 173 km qui me séparent du granit et de l’air iodé. L’esprit de la mer ici flotte sur les pavés. Une fois n’est pas coutume, il fait grand bleu sur Nantes. Donne-moi la main.

    Nantes vue par mon amie, Nathalie, nantaise :

    Je pose un pied sur le quai, puis un autre, le train à peine arrêté en gare. Je débarque Gare Nord, accueillie par un petit crachin qui fixe l’air humide, je traverse en courant dans les flaques la voie des autos et celle du tramway qui stationne sur la gauche, je me sens chez moi. Je suis chez moi.

    Hop, je grimpe sur la langue de fer que ravale la machine à mes pieds, les portes se ferment et le tramway démarre dans un bruit de violon que l’on accorde et qui fait tant sourire Catherine : “whaauumm”.

    Un drelin aigu chasse les imprudents sur les quais. En station Château des ducs de Bretagne, vue sur la tour féerique du Lieu Unique et de l’autre côté le vent s’engouffre par les portes ouvertes sur les tours balayées de lumière et de pluie. Déjà sud Loire, la tour Bretagne aux trois quarts visible.

    “Oh ma belle, fais un effort, élève-toi et sors de cette brume”. Etonnant ce taux d’humidité et ces têtes mouillées mais résignées et n’y pensant guère.

    Bouffay, je saute du tramway, les gens de cette ville avalent des verres dehors, sous la tonnelle, ils se fichent des rideaux de pluie en biais qui percutent juste les chaussures. Ils se moquent tout autant des rigoles où dévale l’eau, c’est un peuple de l’eau douce, de celle qui tombe du ciel mais aussi celle savamment comblée sous leurs pieds, Erdre et Loire qui s’amusent à faire pencher les immeubles au fil de l’eau et du temps.

    Nantais, marins d’eaux-douces qui repartent chancelants et chantant un peu trop fort sur le ponton pour regagner un temps leur cabine à l’abri des rues détrempées.

    Ainsi va cette ville campée sur ses deux membres, l’un salé et lancé à l’infini vers l’ouest, l’autre doux et sage qui stabilise et relie telle une veine le corps vaste et puissant de la cité. Pour couronner le tout, un chapeau breton bien enfoncé sur le front et qui malgré la bourrasque tient bon l’ensemble.

    Ainsi va la ville, autre sorte de ville blanche avec son tuffeau qui claque au soleil, quand celui-ci daigne montrer le bout de ses rayons au départ du navibus, bras de loire réveillé par la nostalgie du village de cap-horniers de l’autre côté : Trentemoult.

    Et une fois dans les ruelles du village coloré, “la Médina“, à nouveau vue en face sur un quai-mémorial aux accents nègres qui bientôt équilibrera les immeubles chancelants des armateurs de la brinqueballante île Fedyeau et lui donnera ainsi ces véritables lettres de noblesse.

    Maintenant, un coucher de soleil mordoré qui cristallise la Loire juste en bas du pont de Cheviré, sorte d’arc-en-ciel de béton sous lequel passent les oiseaux marins qui remontent avec la marée dans ce port qui n’en est plus un. La sterne habile évite l’immense éléphant arroseur d’humains au début du Hangar à Bananes, balade étrange qui semble mener vers le bout du monde.

    Parfois, les géants traversent enfin la ville avec leurs grands yeux (é)mouvants et le Lieu Unique transforme le petit LU en madeleine de Proust. Il réchauffe quelque peu le canal Saint-Félix traversé par le vent, où se déplace quotidiennement un héron dont j’ai décidé que j’étais l’amie.

    On attend l’âme de la ville dans ses quelques rues médiévales et on reste souvent déçu. Cela se joue souvent ailleurs et il faut patienter longtemps avant d’être apprivoisé par cette cité multiple.

    Une souris tricotée ?Il m’est arrivé une chose étrange hier. En mettant un peu d’ordre dans un tiroir qui en avait bien besoin, je suis tombée sur 250 francs. Juste après, je regarde les infos et paf, on m’annonce qu’il ne reste que la semaine pour transformer ses vieux billets en euros sonnants et trébuchants. Je ne suis jamais allée à la Banque de France. Une occasion en or, si j’ose dire.

    Profitant d’une course à La Poste, je déboule dans l’institution où il faut montrer patte blanche. A la Banque de France, on ne rigole pas. Il est 15 h 29 et bien sûr, ça ferme à 30. « Revenez demain » me crachote un homme invisible que j’imagine, allez savoir pourquoi, un peu sadique.

    Echaudée, je consulte sur le Net les horaires fantaisistes de la Banque de France pour ne pas me casser le nez deux fois devant l’irréductible cerbère. Je vise au milieu, pour être sûre, des fois que sa montre ferait grève. Je franchis la première porte, passe devant les convoyeurs de la Brinks et me demande comment ça marche, tout ça. Qui fait l’argent, combien, en vertu de quoi ? J’ai bac + 5 et je n’y comprends rien… C’est moche.

    Nouvelle porte, nouvelle victoire : ma pièce d’identité a conquis le portier. Je rejoins solennelement la file dans la grande salle de marbre. Derrière l’hygiaphone, le guichetier est en chemisette, preuve que je viens d’arriver dans un écosystème exotique. L’ambiance est glaciale, son armoire blindée ressemble à un Frigo géant, mais il fait chaud. Une femme en oublie ses gants.

    Tous les employés semblent avoir été punis, condamnés à vivre sous des néons qui délivrent une lumière verdâtre à faire défaillir Derrick. Ils sont, à quelques exceptions près, munis de lunettes et ne se parlent pas. A la Banque de France, on ne rigole pas.

    Pourtant, je me réjouis à la vue du billet que tient dans la main la jeune femme qui patiente devant moi. Même sans lunettes, l’indice ne fait aucun doute. Un peu penaude, elle se présente au guichetier réchauffé.

    – Qu’est-il arrivé à ce billet ?

    – Une souris.

    – Pardon ?

    – Il a été grignoté par une souris.

    Je souris. Pas eux.

    – Il faut leur donner autre chose à manger, rétorque-t-il avec professionnalisme, avant de lui restituer une petite coupure parfaitement épargnée par les dents d’un rongeur.

    Mon tour arrive .

    – 250 francs = 31,18 euros. Signez là.

    Pas perdu ma matinée, moi.

    Photo : CC BY Anifan-NC-ND 2.0

    Panneau hippomobileUne balle perdue dans une vitre, un sanglier sous le TGV, un système de freinage égaré sur la voie, un vol de fibre optique, une panne de moteur qui a duré des heures… J’ai connu beaucoup de vicissitudes avec la SNCF. Mais l’émeute au guichet, je n’avais jamais fait.

    Je rembobine. Juste avant d’arriver en gare, le contrôleur de l’omnibus Bourg-Saint-Maurice-Lyon nous annonce l’air de rien que l’on circule avec 10 minutes de retard. Un coup d’œil sur ma montre Seiko à quartz. Sans que l’info ne passe par la case cerveau, je pressens avec l’instinct du voyageur maintes fois pigeonné que je vais le louper, bon sang, mon TGV.

    D’un pas décidé, je file trouver le contrôleur indolent dans sa niche, m’enquiers de la correspondance. La sentence tombe : « Un TGV n’attend jamais, Madame. » Je me demande s’il s’agit d’une facétie de contrôleur insolent. Trois minutes pour aller d’un quai à l’autre, à Lyon-Perrache, avec un Mac sur le dos, un reblochon fermier, du saucisson non dégraissé, du jambon cru, une mignonnette de génépi, du beaufort d’alpage, un Opinel n° 10 (merci Sarah), une paire d’après-ski, c’est pas gagné (y’en a qu’ont essayé à Pau, ils ont eu des problèmes…).

    Le contrôleur redevenu indolent semble découvrir sous la menace de mon regard l’usage du téléphone portable, finit par annoncer sans conviction les correspondances IMMÉDIATES en précisant aux usagers – luxe suprême – le numéro du quai concerné.

    J’embrasse Franck comme si j’allais sauter en parachute avant de bondir lourdement sur le marchepied, entamant ma course folle vers la voie A. Ce serait dommage, je songe en moi-même, de se fouler une cheville en dévalant une rampe à Lyon-Perrache alors qu’une chute spectaculaire sous un télésiège m’a laissée indemne aux 3 Vallées. Et de maudire intérieurement toute personne en travers de mon passage d’exister.

    Je touche à mon but, j’aperçois le TGV à quai mais la longue plainte du train sonne comme un glas. Le long serpent gris est à l’arrêt. Je touche la porte comme si mon empreinte digitale était dotée d’un superpouvoir. Forcément, elle va s’ouvrir. Nous sommes cent sur le quai à le désirer très fort, chacun usant d’un superpouvoir à sa mesure – injonction, tambourinage viril, supplique ou invective. Sous nos yeux incrédules, le TGV s’ébranle et le visage des deux contrôleurs inopérants se décompose. Ils sont bleus, nous sommes verts. Cernés par une légion de Romains décidés à en découdre, ils m’évoquent Astérix et Obélix privés de potion magique. Piteux, ils obéissent à nos ordres. Un monsieur un peu fort, passablement énervé, donne de la voix et prend tacitement le contrôle des opérations.

    Notre régiment forme un essaim organisé autour des deux martyrs ferroviaires qui nous conduisent vers la base ennemie. On nous parque derrière des barrières, certains clients se mettent à bêler pour détendre l’atmosphère. Le guichet devient QG. Plus personne ne bouge. Il faut avoir le TGV suivant, coûte que coûte ! Les guichetiers ont tous déserté leur poste. Un employé se planque tel un sniper derrière une cloison mais n’échappe pas à la vigilance de notre colonel ventripotent. Une dizaine de minutes s’écoulent avant que des sbires ne s’interposent. Un semblant de hiérarchie se pointe avec l’abnégation des kamikazes, une poignée de billets en main. Là, un étrange phénomène se produit. La meute d’usagers fulminants se rue vers ces sésames comme mon chat sur sa gamelle de croquettes. Le bloc de solidarité s’évanouit. La fraternité n’aura guère duré.

    Munie de mon « titre-suite-rupture-de-correspondance » (un collector), je refais le chemin inverse avec quelques rescapés du camp de base. Un certain désordre règne dans la première classe où l’on a circonscrit les voyageurs rebelles pour mieux les contrôler. On commente cette sombre histoire. « Comprenez, à 180 € le billet. Sans compter que c’est monnaie courante sur cette ligne ! » ; « Nous faire cavaler avec un enfant de 15 mois… »

    Mon portable grogne. SMS de Franck, dont le TGV vient de percuter un chevreuil (paix à son âme). Trente minutes de retard. L’équipe qui gagne… Je me dis qu’avec son Opinel n° 10 lui, au moins, il peut s’offrir un carpaccio.

    A l’heure où j’écris ces lignes, mon TGV « accuse », dixit le contrôleur indécent, quinze minutes de retard. Le choix du verbe me laisse songeuse. Comme si l’agent robot se dédouanait en rejetant la faute sur son TGV traîne-savate. Cause invoquée : rupture de correspondance. J’hallucine ! Nous étions tous là avant le train ! Les rebelles ont bon dos. Morbleu, j’suis verte !

    © Catherine Levesque

    Le charme désuet des vieux transistorsA l’âge que j’ai, Brigitte Bardot mettait fin à sa carrière. Je vous rassure, la comparaison s’arrête là. Mais ça me laisse songeuse… Il y a des jours où je me verrais bien cesser d’écrire pour faire le pitre. Ou plus précisément écrire pour faire le pitre. Pas sur scène ni au cinéma, j’en serais bien incapable, mais à la radio, par exemple, comme Philippe et Margarete de Beaulieu, qui sévissent depuis mi-janvier tous les jours de la semaine, sur France Inter, à 12h20. A votre écoute, coûte que coûte (un titre aussi ringard que le générique !), est un ovni radiophonique qui m’avait échappé. Merci Hélène d’avoir attiré mon attention, entre deux ballons de chinon, sur ces odieux personnages qui sèment la zizanie dans les commentaires internautiques. Philippe de Beaulieu, médecin péremptoire pétri de références bibliques et historiques, et Margarete de Beaulieu, son épouse, psychothérapeute de salon et mère de six enfants.  « Le corps c’est lui, l’esprit, c’est elle », dit le générique.

    Si vous ne savez pas par quelle émission commencer (on peut les réécouter sur le site), je vous conseille celles du 26 (pauvre Rémi…) et du 31 janvier (en direct de l’hôpital du Mans !). C’est tellement bien fait que certains prennent pour argent comptant leur discours réac, raciste et homophobe. Pourtant, il suffit de lire leurs bio sur le site de France Inter pour saisir la supercherie. Né le même jour que mon frère cadet, à Bordeaux, Philippe, 43 ans, devient médecin généraliste après avoir « manqué de peu sa spécialisation en chirurgie à la faculté de médecine de Rennes ». Il s’est alors spécialisé en biologie et en morphopsychologie, qu’il a enseignées à la faculté de médecine avant d’être révoqué pour avoir défendu des thèses créationnistes ! Son père, maire RPR d’une localité bourgeoise de la banlieue bordelaise, et sa mère, femme au foyer et bénévole à « La vie d’abord », l’ont élevé dans une ambiance religieuse et stricte… mais aimante.

    En 1983, ce franc-maçon rencontre sa femme Magarete (née Von Faulkenhausen le 12 mars 1964, à Buenos Aires) lors d’un séminaire scout à Rennes. Au côté de son mari, cette dernière dispense aujourd’hui aux auditeurs ses conseils fumeux, entend “jeter une lueur sur les tourments qui assaillent votre âme”. « Je ne vais pas vous faire un dessin, pérore-t-elle volontiers, surtout à la radio ! », multipliant les silences gênés, les soupirs consternés et les tics radiophoniques, corrigeant les fautes de syntaxe des intervenants pendant que son mari cite les apôtres ou Patrick Bruel.

    Qui se cache derrière ce binôme outrecuidant et impertinent ? Le mystère s’amincit. D’aucuns évoquent Zabou (il me semble bien reconnaître sa voix) et Laurent Laffite. Elle aurait écrit Encore, en corps, des mots qui soignent, évidemment introuvable en librairie. Je me suis amusée à appeler le 01 56 40 23 95. On tombe sur le répondeur de l’émission. Pas osé laissé de message !

    Photo : CC BY-Sveta Bogomolova