Rubrique ‘Du vert !’
Mon interview dans Tilt sur TV Tours, au sujet de la conférence « Carburez sans toxiques » que j’animerai le 6 octobre à la Villa Rabelais avec la nutritionniste Virginie Charreau. Organisée par Apivia Mutuelle, cette conférence est gratuite sur inscription.
En France, on estime à 19 milliards d’euros le coût annuel des effets sur la santé d’une mauvaise qualité de l’air intérieur. Avec la nouvelle « home made » vidéo issue de mon Grand livre antitoxiques (éd.Leduc.s), apprenez à traquer les polluants dans votre habitat ! Merci au réalisateur bénévole !
Deuxième épisode de « La Loupe de Cath », issue de mon Grand Livre antitoxiques (éd. Leduc.s, parution le 7 mars), pour apprendre à repérer les boîtes en plastique sans bisphénol A, un perturbateur endocrinien interdit en France dans les emballages alimentaires, mais pas partout en Europe… Merci au réalisateur qui se reconnaîtra.
Interview parue en novembre dernier dans la newsletter du Festival de Ménigoute.
« Je revendique le fait de raconter mes émotions »
• Comment avez-vous vécu la projection de votre film en avant-première, lors de la soirée de palmarès du Festival de Ménigoute ?
Ça a été un gros stress et beaucoup de doutes, mais malgré quelques soucis de son dus à un problème de pistes, le très bel engouement de la salle a été rassurant. D’expérience, depuis Vertige d’une rencontre*, je sais que c’est le public qui décide du succès d’un film. Et j’ai été conforté par l’accueil qui nous a été réservé au Festival du film de Sarlat, qui n’est pas une manifestation naturaliste. Au milieu des comédies et des films d’art et d’essai, nous avons reçu le Prix du meilleur film décerné par le Jury Jeune et raté de peu le Prix du public. C’est important pour moi en ce sens que je ne me considère pas comme un cinéaste animalier. Je revendique le fait de raconter mes émotions.• D’aucuns reprochent à votre film de ne montrer que très peu de loups !
Cette critique s’entend très bien. La presse semble elle aussi divisée sur ce point. On ne voit certes le loup qu’au bout d’une heure dans le film. C’est le prix à payer quand on filme des animaux sauvages dans leur milieu naturel. Avoir recours à des animaux imprégnés n’est pas ma tasse de thé. C’est une forme d’imposture qui casse la charge émotionnelle. Je préfère passer trois ans à chercher le loup dans une vallée quitte à ne pas avoir d’ultra gros plan. Pour moi, ça a du sens. Mais je ne juge pas pour autant les cinéastes qui procèdent différemment. Comme pour la polémique entre pro et anti-loups, j’essaie de prendre un maximum de hauteur par rapport à ça.• Le film Vertige d’une rencontre était déjà l’histoire d’une quête, celle de l’aigle royal. Comment est née celle du loup ?
Le tournage de Vertige… a représenté une vraie rupture par rapport à mes travaux précédents, qui étaient plutôt des films de voyage. Ça m’a déstabilisé financièrement, mais équilibré mentalement. C’était l’esquisse d’un film que je voulais plus abouti. J’ai d’abord envisagé une suite sur l’aigle, qui constituait un Graal quand j’étais enfant, vu que l’espèce était rarissime à l’époque dans les Alpes. Puis j’ai pensé au loup, encore plus inaccessible, et j’ai décidé de faire un film sur un animal que je ne verrais peut-être jamais… avec les difficultés que ça comporte pour trouver un producteur !• Que vous avez fini par trouver !
Le premier m’a vite lâché. J’ai démarré grâce au financement participatif sur Touscoprod. J’ai commencé à faire des images, que j’ai montrées au producteur Jean-Pierre Bailly. Il m’a demandé un temps de réflexion. Quand il y a cru, il a cherché de l’argent et m’a présenté l’équipe de Pathé ; après une heure cinq d’entretien avec Jérôme Seydoux, on a su qu’ils nous accompagnaient.• Avec un distributeur de cette envergure, avez-vous subi des contraintes ?
Je le craignais, mais ça n’a pas été le cas. J’ai eu trois bonnes surprises sur ce projet : j’ai trouvé l’argent pour le mener à bien, j’ai pu faire ce que je voulais… et j’ai pu voir les loups ! Il a été question un moment de recourir à un acteur connu pour le commentaire. Là encore, une autre option a été choisie : utiliser ma propre voix pour ne pas rompre l’intimité du film. Je pense sincèrement que les chaînes de télévision se montrent plus intrusives…• Qu’est-ce qui a été le plus compliqué au final ?
Le démarrage. La capacité à embarquer du monde dans cette aventure. Puis l’année entière durant laquelle je n’ai vu aucun loup, qui m’a fait beaucoup douter. Mais cette difficulté-là faisait partie d’un cheminement auquel j’adhérais depuis le départ.• Quel sera votre prochain film ?
De l’accueil du film à sa sortie dépendra mon avenir, ce qui est un peu angoissant ! Mais c’est déjà un pas énorme que d’avoir les premiers retours du public. Cette période de promotion est très grisante, alors que je pensais faire un « baby blues ». Je ferai d’autres films, oui, mais je ne sais pas lesquels…
Propos recueillis par Catherine Levesque.
* Sélection officielle Festival du Film ornithologique de Ménigoute 2010.
À lire, le livre (29 €) illustré par le photographe Bertrand Bodin et préfacé par Yves Paccalet, paru aux éditions La Salamandre.
Parcourez, vous aussi #LaValléeDesLoups et faites la rencontre de cet animal majestueux aujourd’hui au cinéma → https://t.co/1uYuc3jXunpic.twitter.com/iD3plMyEYw
— Pathé Films (@PatheFilms) 4 janvier 2017