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J'anime un 2ème blog dans lequel je propose une sélection de sites Web, de vidéos et d'articles divers trouvés sur Internet.
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    J’arpente les pavés d’un bon pas, le Picon bière infuse dans mes veines. J’ai l’impression que toute la ville converge vers le même lieu que moi, unique, repérable à sa tour Art nouveau de 38 m de haut. La densité des pulls marins augmente, comme celle des filles à la frange trop courte. Comment expliquer que le public qui se presse devant la scène du Grand atelier est à la fois hétéroclite et harmonieux ? Peut-être parce que la première lettre de l’alphabet les rassemble.

    Quand il a choisi son nom de scène, Dominique voulait être le premier à apparaître dans les Pages jaunes, comme les agents immobiliers. Son œuvre respire la mélancolie. Elle n’a pourtant jamais été aussi lumineuse. Plus encore qu’au dernier concert où nous nous sommes parlé, en janvier dernier, il chante. Nous offre sa version rock de « la chanson la plus conne de l’histoire de la pop music », Mes lapins. Se débarrasse du Courage des oiseaux (« elle est passée ! »). Du trio de La Fossette revisitée, il passe au groupe quasi philarmonique, composé en partie de Bretons… et d’un batteur tourangeau.

    Le concert nantais (retransmis en direct sur Arte Live Web), alors, prend toute son amplitude. Le son est excellent. Jovial, le chanteur enchaîne les « tubes » avec autodérision (« nous sommes très peu à savoir que j’en ai fait ») et se plaît à ne pas toujours brosser son public (comme ses lapins ?) dans le sens du poil : « Maintenant, nous allons vous faire de vieux titres… mais pas forcément ceux que vous attendez ! De toute façon, ils se ressemblent tous », sourire en coin. On a quand même droit au Faussaire et à Pour la peau

    Les chansons du dernier album, que j’écoute en boucle, me sont déjà familières. Comme à chaque fois en concert, il y a des titres inattendus qui me remuent, que je redécouvre à la lueur – c’est le cas de le dire – d’une nouvelle orchestration, plus rock ou plus épurée. Ce soir, c’est le cas avec Va-t-en, un morceau de La Fossette. « Va-t-en, va-t-en,… si tu m’aimes encore un peu. Va-t-en, va-t-en… de toute façon, c’est trop peu… » Dans le public, une fille lance, bien plus tard : « Dominique, on t’aime ». Il répond, sourire en coin : « Oui, mais… pas assez ». Autre titre hypnotique, Sous la neige : « Nous marchons sous la neige en nous tenant le bras ; nous nous sentons si loin, qu’aucun de nous ne bouge… «  Et ses grands bras qui bougent.