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    Hoazin.fr : le blog de Catherine Levesque

    2 décembre 2012  |  Catherine L.  

    L'affiche des InvisiblesBonne surprise ce soir, aux Studio, à Tours : la présence, après la projection des Invisibles, du réalisateur Sébastien Lifshitz, venu répondre aux questions des téléspectateurs. Séduite par les témoignages de ce documentaire sensible et plein d’humour, je commence par lui demander comment il a choisi ses « personnages ».

    Il explique qu’il a mis un an et demi à trouver quelques 70 témoins possibles via des associations réparties sur tout le territoire. Il avait à cœur que ces homosexuel(le)s soient représentatifs de différentes régions, différents milieux sociaux. Il fallait aussi qu’ils n’aient pas peur de la caméra, que leurs lieux de vie soient cinégéniques et qu’ils aient suffisamment de recul et de réflexion sur leur parcours de vie pour rendre leur témoignage pertinent à l’écran. Au final il a filmé une dizaine de personnes et sept ont été gardés au montage (dont quatre femmes).

    Sur la genèse du film, il raconte qu’il collectionne la photographie amateur depuis des lustres et qu’une virée aux puces de Vanves lui a mis dans les mains un album photos de deux vieilles dames à l’allure très bourgeoise. Un mystère émanait de ces images et il a cherché à comprendre si un lien lesbien unissait les deux femmes, emportant avec lui les dix albums que le brocanteur avait en sa possession.

    Il s’est alors demandé si les homosexuels de ces générations-là n’avaient pas eu des vies plus heureuses que ce que l’histoire officielle semble nous dire. D’où l’idée de ce documentaire qui porte un regard sur des homos de plus de 60 ans, bien souvent « invisibles », y compris dans le monde gay.

    Hasard du calendrier, le film sort en plein débat sur le mariage gay et l’homoparentalité, alors que les témoins du documentaire ont d’abord eu à lutter pour leur propre existence avant toute forme de revendication. Bien au-delà de l’homosexualité et de la valeur du combat, ce très beau film de cinéma rend avant tout hommage à la puissance des esprits libres dans un quotidien ordinaire.

    30 novembre 2012  |  Catherine L.  

    Cosmétique franponaiseDans le 70, ce matin, entre le 15e et le 1er arrondissement, je m’extasie devant la beauté de Paris, son unité architecturale, ses grands boulevards arborés. Je repense à la discussion d’hier soir, avec Jérôme, à l’évocation de Tokyo, que je juge comme une juxtaposition de quartiers et de blocs sans uniformité. Pire à Kyoto. Comme si l’urbanisme n’était pas pensé. Nous en venons à parler du « franponais », cette façon qu’ont les Japonais d’user maladroitement de la langue française. Je ne résiste pas au plaisir de vous recommander un site sur ce délicieux dialecte nippon.

    21 novembre 2012  |  Catherine L.  

    Le bar microscopique La Jetée

    Tomoyo à son bar« RER », train express, train touristique, funiculaire, œufs, bateau (pirate), marche, bus, train omnibus, « RER ». Dix moyens de transports en une journée, pas moins. Et une multitude de Japonais à qui ça n’avait pas l’air de déplaire. Peu d’occidentaux. Nous, on n’a pas aimé cette succession de norimono qui mènent qui à des fumerolles, qui sur un lac, certes joli, mais pas renversant. Et ce mont Fuji qui n’a daigné montrer que le bout de son sommet… Plus assez de courage pour se plonger dans un onsen dont l’eau chaude risquerait de nous ramollir définitivement.

    En voyage, il y a toujours une journée  décevante. C’est comme ça. Le lieu où l’on va sans trop savoir si les guides ont raison ou pas de vous y conduire. Le besoin de vérifier. C’est valable dans l’autre sens. Et il y a toujours un petit miracle. Le nôtre a eu lieu hier soir, à Tokyo, dans le Golden Gai (rien à voir avec le monde gay, pas question d’amplifier la polémique qui semble enfler en France…). C’est un bout de quartier enclavé dans Shinzuku, entre un Uniqlo géant et des milliers d’enseignes lumineuses. Ça grouille de partout, on s’engage dans une venelle bordée de verdure et tout s’arrête. Une première ruelle, puis deux, cinq comme ça, parallèles et pas très longues, où s’alignent 200 bars de 4 m2 en moyenne.  Parce que la plupart réservent leur petite surface à des habitués, on en avait repéré un au nom français, La Jetée, qui est le titre d’un moyen métrage de Chris Marker. Décédé récemment, ce réalisateur avait attiré mon attention car il était proche d’Agnès Varda. Dans la ruelle étroite, nous repérons donc la porte à l’effigie de M. CHAT. Nous grimpons un petit escalier raide et nous entrons dans l’antre de LA cinéphilie. Une femme est seule derrière son bar et nous accueille dans un bon français. Nous nous installons au comptoir (pas de place pour plus de 2 personnes). Je lui demande combien de personnes elle peut servir dans une pièce si petite. Espiègle, Tomoyo me répond que ça dépend des nationalités ! Et nous parlons cinéma, pendant que je sirote mon alcool d’abricot, fascinée par sa culture cinématographique. Elle vient souvent en France, à Nantes notamment, pour le Festival des 3 continents qui, étrange hasard, commençait hier. Tout en parlant, elle nous cuisine des pommes de terre (nukago, des graines si j’ai bien compris) proportionnelles à la taille de son bar, à tel point que nous prenons au départ pour des olives… C’est succulent… Les nombreuses bouteilles de whisky, japonais ou pas, portent le nom des habitués qui les consomment, célèbres ou pas. Car de nombreux réalisateurs et autres personnalités ont, comme nous, échoué dans ce lieu insolite : Deneuve, Tarantino… ou Alex Beaupain. Je l’imagine sans peine aux Studio ou au Katorza. Un moment de grâce cinéphile.

    20 novembre 2012  |  Catherine L.  

    Le Fujisan depuis le Shinkansen Pendant ma sieste tant attendue dans le Shinkansen, Hélène, conformément à notre petit rituel, m’a réveillée dès qu’elle l’a vu. Je l’ai d’abord aperçu à travers le hublot du bolide, qui tient plus de l’avion que du train à grande vitesse, coincé derrière la tête d’un passager que mes contorsions n’émouvaient pas le moins du monde. L’homme a eu la bonne idée de se lever, ce qui m’a permis de profiter pleinement du spectacle à travers la vitre, propre comme une vitre japonaise. Cime dégagée, enneigée, conforme à l’image mentale qu’on m’avait vendue. Je l’ai trouvé de nouveau trop gros, trapu, puis les angles changeant, plus svelte, racé. Il avait l’air de danser. Je suis allée sur la plateforme, près du bocal empli de volutes, réservé aux fumeurs. Et j’ai joué à cache-cache avec le mont Fuji sous l’œil attendri de Hokusai, qui aurait sûrement décliné sans mal ses 36 vues (46 en réalité) depuis ce TGV nippon. A la sortie d’un tunnel, tantôt caché derrière une colline, dévoilant timidement son sommet, tantôt olympien, imbu de ses formes et complice de la neige qui le saupoudre avec grâce. Solennel, toujours.

     

    19 novembre 2012  |  Catherine L.  

    Jardin zenA force de fréquenter les temples bouddhistes et les sanctuaires shinto, j’ai peut-être trouvé la voie, mais j’ai perdu la voix.

    18 novembre 2012  |  Catherine L.  

    Tunnel de toris Combien de marches ai-je dû gravir pour atteindre le sommet de la colline ? Oh, elle n’est pas bien haute, un peu plus de 230 m, mais il m’a semblé en grimper bien plus que pour atteindre le haut de la Tour Eiffel. La visite du sanctuaire Fushimi Inari tient plus de la randonnée que du recueillement, même si les deux, bien sûr, ne sont pas incompatibles. Ce qui m’a attirée sur ces lieux (débordées par nos envies, Hélène et moi avons aujourd’hui vaqué chacune de notre côté), outre l’aspect bucolique, ce sont ces surprenants couloirs de torii qui serpentent dans la montagne et dans lesquels on s’engage sans trop savoir où ils vont nous mener. Ces portiques vermillon symbolisent le passage du profane au sacré. Ici, il y en aurait plus de 30 000 alignés sur un total de 5 km ! De fait, je n’ai cessé d’en emprunter pendant environ une heure quinze, le temps qu’il m’ a fallu pour jouir d’une belle vue sur Kyoto. En chemin, j’ai croisé de nombreux renards, tous figés dans la pierre, messagers sur terre de la divinité Inari dans la religion shinto (et bouddhiste). Le canidé est censé veiller sur les récoltes et tient souvent dans sa gueule la clé du grenier à blé. Même les nouilles que l’on peut déguster dans les pittoresques auberges, en chemin, s’appellent kitsune udon (nouilles du renard).

    En m’élevant sur la colline, je me suis dit que le shintoïsme était la seule religion dont je me sens à peu près proche, bien loin de nos croyances monothéistes, moralisatrices et dogmatiques. Aucune représentation humaine (à ma connaissance, somme toute assez succincte), que des bestioles. Une communion singulière avec la nature, entre animisme et panthéisme. Les Japonais ne construisent pas de cathédrales, mais ils font de divins jardins.