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    Hoazin.fr : le blog de Catherine Levesque

    1 août 2012  |  Catherine L.  

    Pornic, à La Fontaine aux BretonsJe ne pouvais pas faire autrement. Le ciel était bleu, sans une traînée de nuages, la mer haute, le soleil franc et le vent quasiment absent. Alors j’ai enfilé mes claquettes, descendu la côte jusqu’à la rue de la Mer, direction la Grande Plage. On ne se refuse rien. C’est la plage de mon enfance mais j’ai tendance à la bouder. Trop de monde. Je préfère le charme des criques de la Boutinardière, en contrebas du sentier des douaniers, en lisière de Pornic.

    Pas question de se poser de question. J’entre dans l’eau sans hésiter. Elle est bonne. Quelques vagues me soulèvent et je nage tantôt dans un sens, vue sur la côte, les falaises au loin, tantôt dans l’autre, vue sur les voiliers de petite envergure. Ici, point de marina. Au large, Noirmoutier apparaît comme un mirage brouillé sur l’horizon. Tous ces souvenirs qui remontent à la surface de l’eau turbide, trop salée. Des paquets d’algues qui flottent, obstacles à la méditation.

    Alors que je décide de regagner ma serviette, je prête attention à cet instant légèrement étourdissant où le ressac s’oppose à une fine lame d’eau en contresens. Les pieds, alors, s’enfoncent un peu dans le sable mouillé et je ressens un bref vertige en les observant, comme quand j’étais enfant, prisonnière des sédiments.

    Les laisses de mer derrière soi, il faut ensuite retrouver sa place en cachant au mieux son bronzage agricole. C’est qu’on a l’impression que la plage entière vous regarde…

    Pendant qu’une brise caressante sèche ma peau assaisonnée, je saisis des bribes de conversations portées par le vent ou la promiscuité. La plage est un espace hors du temps où les vacanciers, débarrassés de leurs oripeaux estivaux, perdent tout statut social. Tout au mieux reconnaît-on un père, une mère, des amoureux. Prompts à se calfeutrer derrière des clôtures le reste de l’année, les plagistes ont pour toute intimité un emplacement réduit au rectangle d’une serviette ou d’un abri Quechua. Mais où sont passés les parasols de ma jeunesse ?

     

    26 juillet 2012  |  Catherine L.  

    Crêpetown, à NantesElle est arrivée de la capitale avec une Samsonite rouge récupérée en bas de son immeuble parisien, au rebus. Son usage s’est avéré moins commode qu’il y paraissait. La valise en simili-Bakélite, de taille modeste, tient plus du vanity case. Elle est lourde à vide et, au retour, nous nous sommes relayées pour la porter en longeant le fil rose du Voyage à Nantes. Trop tard pour Le Carrousel des mondes marins, impressionnant manège abyssal dont j’ai vu les créatures grandir dans l’antre des Machines de l’île. Trop tard pour les théâtres optiques de Pierrick Sorin au Hangar 32. Alors nous investissons l’une des nombreuses tables de La Cantine de Nantes. Rien à voir avec l’espace de coworking ! Là, c’est l’heure de l’apéro et on y propose un mojito à 5 €. Irrésistible, surtout sur fond de musique cubaine. Voilà qui ravive de bons souvenirs d’un lointain voyage. J’observe les étonnantes chaises de métal sur lesquelles s’enroulent des mètres et des mètres de film étirable. Au final, l’ensemble s’avère solide et les toits sont conçus de la même manière par les scénographes, des designers hollandais. Le soleil s’évanouit sur les anneaux de Buren, quai des Antilles.

    Le lendemain, c’est à Crêpetown que nous avons fait étape, sans l’avoir vraiment programmé. La plus grande crêperie du monde dans les anciennes halles Alstom de l’île de Nantes ! Un DJ black imperturbable mixe des vieux tubes de la Motown. Moi, j’y reconnais Bécaud, Claude François… Ce sympathique lieu de restauration, éphémère lui aussi, cohabite avec une friperie et un atelier de sérigraphie.

    Parce que la gare est notre destination ultime, ce dimanche-là, nous échouons pour finir sur un transat du Lieu unique. Un classique dont je ne parviens pas encore à me lasser, après un petit tour dans la librairie. J’entame la lecture de Place publique pour la première fois. Le dossier porte sur les rapports entre Nantes et le muscadet : la fin du dédain, annonce la couverture. Désolée, il fait si chaud que moi, je sirote une bière blanche.

    19 juillet 2012  |  Catherine L.  

    Le bento SakuraJe vous écris ces quelques lignes du TGV (le contrôleur annonce un “départ bientôt imminent”), la tête emplie d’une pointe d’ivresse. De celle que vous procure une dose d’alcool raisonnable, ma préférée. En l’occurrence, une coupe de champagne (Lassaigne, tant qu’à faire, chez qui Jérôme et moi avons fait un petit sujet il y a quelques années…) et un verre de saké. Mon premier verre de saké du reste. Je ne compte pas les digestifs galvaudés par les restaurants chinois dans les années 1990, qui m’avaient définitivement fâchée avec ce breuvage. Vous voyez bien, ces lampées offertes en fin de repas dans de minscules contenants qui laissaient apparaître une image coquine une fois le verre vide (pour les garçons seulement, les filles n’ont qu’à aller se rhabiller, justement).

    Une révélation ce verre de saké, alors que je suis en train de lire Les Gouttes de Dieu. Un saké Kawasemi (qui signifie martin-pêcheur), élaboré à Niigata, sans eau ni alcool ajoutés. Dans le restaurant Sous les cerisiers, où Jérôme m’a invitée ce midi (Jérôme n’est jamais avare de bonnes adresses et, pour l’occasion, il a mangé des betteraves, NDLR), on propose dix à quinze sakés en accord avec les plats servis, m’a dit Sakura, maîtresse des lieux fort amène.

    Très raffinés, les mets sont servis dans un grand bento noir avec de délicates petites sauces. Chose rare dans un restaurant japonais, j’ai beaucoup apprécié jusqu’au dessert, une nage de mangue crème coco d’une belle fraîcheur. Un pur moment de grâce que seule la gastronomie ou le vin peuvent me procurer (parfois le cinéma ou la littérature, la dimension gustative en moins). Très envie de prendre des cours dans l’Atelier de Sakura, le Livre de la vraie cuisine japonaise acquis récemment s’avérant complexe et déroutant pour l’Occidentale que je suis.

    J’ignorais qu’un alcool de riz fermenté pouvait donner une boisson aussi subtile (du riz Koshibuki dans le cas présent), à consommer autour de 8 °C (j’ai appris que certains sakés se buvaient chaud). Un nouveau champ de découvertes s’ouvre à moi, alors que je suis loin d’avoir fait le tour des vignobles français. Damned, il faut que je m’achète une nouvelle vie sur Groupon…

     

    14 juillet 2012  |  Catherine L.  

    Le Big Apple d'AmsterdamerJe suis allée en Vendée m’acheter un vélo hollandais. Drôle d’idée allez-vous penser, que d’acheter un vélo hollandais à Boufféré. C’est près de Montaigu. A force de loucher sur les bicyclettes en tout genre, j’ai jeté mon dévolu sur le Big Apple d’Amsterdamer, et Dieu sait si ce fut plus compliqué que l’achat de ma première (et dernière) voiture, une Twingo supersonique que mon garagiste a fini par compresser façon César sur une route sinueuse de Savigné-sur-Lathan, haut lieu du falun et de la saboterie. Mais nous nous égarons… Revenons à nos mojettes.

    J’ai dû emprunter une voiture pour m’y rendre. Encore que, un puriste peut gagner cette bourgade en TER depuis Nantes et rejoindre le parc d’activités d’un pas décidé. Le pas de celui qui va s’acheter LE vélo de sa vie. C’est comme mon canapé Cinna. On m’enterra avec. C’est cher à l’acquisition mais c’est censé durer. Aucun risque de plier mon vélo hollandais sur une route sinueuse de Savigné-sur-Lathan. Pas prévu d’y remettre les pédales. Seulement sous la torture. Et puis j’ai pris une assurance… et un casque, qui gâche tout le charme rétro du vélo. Mais faut bien protéger ce qu’il reste de son cerveau.

    Arrivée chez Amsterdamer, j’ai donc essayé le grand vélo à roues blanches que le vendeur avait préparé selon mes souhaits : selle en cuir Brooks miel pour dos sensible (eh oui, quarante ans…), panier en osier pour faire son marché, rétroviseur, sacoche imperméable pour le Mac quand on va au travail et un gros antivol par là-dessus. Pas peu fière, mais un poil inquiète rapport au freinage par rétropédalage, j’ai fait le tour du grand hangar rempli de bicyclettes et de triporteurs bataves. Impossible de partir avec en mode grivélerie. Qu’aurais-je fait de la voiture que ma mère m’avait prêtée ? Ça la fout mal, dirait-elle.

    Alors, avec le vendeur, on l’a désossé et mis dans l’auto, le vélo. Il a fallu que je remonte seule la potence, qui ma foi porte bien son nom. Un supplice ! J’ai crû que j’allais finir avec un vélo sans guidon, ce qui doit beaucoup moins marcher, dirait Bourvil (à qui je ressemble un peu au démarrage, si j’en crois le fou rire du petit être brun…).

    En tout cas, maintenant, question bécane, j’en connais un rayon.

     

     

    30 juin 2012  |  Catherine L.  

    La couverture du numéro de juin de Touraine EcoDans le numéro de juin de Touraine Eco, j’ai rédigé le dossier sur la création et la reprise d’entreprise. On y trouve notamment une interview de Julien Dargaisse, talentueux concepteur du réseau social BuzzleMe :

    Plus que le désir d’être patron, c’est la passion qui anime Julien Dargaisse depuis ses débuts. Diplômé de l’Ecole supérieure de commerce et de management de Tours (Escem) en 2010, ce jeune entrepreneur de 26 ans avait déjà l’intention de créer sa société durant ses études. « Etudiant, je me suis heurté à un problème concret : comment me démarquer de mes camarades qui ont le même CV que moi ? J’ai donc cherché une manière de me différencier lors de ma recherche de stage, puis d’emploi. »

    Son idée a pris forme à travers un réseau social baptisé BuzzleMe, qui innove grâce à un service ingénieux : une entreprise dépose son offre d’emploi avec des questions ; le candidat postule quand il le souhaite et y répond par vidéo avec un temps limité défini par le recruteur et sans possibilité de se réenregistrer, comme dans un entretien en face-à-face. On obtient un CV interactif.

    Lauréat du Réseau Entreprendre, la startup a également été primée par la Jeune chambre économique d’Indre-et-Loire et Graines de Boss, un concours national de création d’entreprises relayé par M6. La première démarche de Julien a été de solliciter des avis extérieurs : « On peut être tenté de garder son idée secrète. En réalité, il faut la confronter au maximum et savoir s’entourer pour éviter les écueils, surtout lorsqu’il s’agit d’un concept innovant. L’incubateur de l’Escem m’a aidé à cet égard, ainsi que mon parrain du Réseau Entreprendre. »

    Julien Dargaisse développe depuis deux ans sa startup technologique. « J’ai obtenu plusieurs prêts d’honneur à 0 % via divers organismes, ce qui a été très utile pour passer de l’idée à l’exécution. » Le PDG débutant privilégie désormais les compétences en interne : « Nous sommes trois à plein temps, aidés de cinq étudiants par manque de moyens financiers. Conformément au modèle numérique, tous mes collaborateurs sont intéressés à la réussite de l’entreprise… »

    Et parce qu’il est coûteux de financer sa croissance, l’équipe recherche actuellement des fonds auprès d’investisseurs privés (si vous êtes intéressé : hello@buzzle.me). Un membre du jury de Graines de Boss veillera pendant deux ans sur cette prometteuse startup made in Tours.

     |  Catherine L.  

    Je lis La Forme d’une ville, de Julien Gracq. L’ouvrage, à l’ancienne, impose que je déchire ses pages avec un coupe-papier. Preuve supplémentaire que cette écriture complexe se mérite. L’effort du geste prépare à la concentration. Bien avant de noircir des feuilles volantes sur la ville de son adolescence, l’Angevin écrivit : « Le cœur de Nantes battra toujours pour moi avec les coups de timbre métalliques des vieux tramways jaunes virant devant l’aubette de la place du Commerce, dans le soleil du dimanche matin de mes sorties — jaunet et jeune, et râpeux comme le muscadet. » Le tramway a changé de couleur et le muscadet gagné en qualité.

    Beaucoup de médias, dont Télérama, ont raté le Van. Comprenez le Voyage à Nantes. Rien dans ses colonnes sur la portion de façade signée Leandro Erlich qui défie les lois de la gravité place du Bouffay. Une vision surréaliste, surtout au crépuscule, sous la bruine, qui aurait séduit André Breton : « Nantes : peut-être avec Paris la seule ville de France où j’ai l’impression que peut m’arriver quelque chose qui en vaut la peine », écrivait-il en 1928. Ratage ou excès de parisianisme ? Rien sur cet « archipel d’îlots changeants », comme l’appelait Jules Verne, qui investit dans une culture détonante et détonnante quand nombre de villes font grise mine. L’air de l’amer ne souffle pas sur Nantes, passée, comme l’a joliment écrit le philosophe local Jean-Claude Pinson, « du prolétariat au poétariat »