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    Hoazin.fr : le blog de Catherine Levesque

    20 janvier 2013  |  Catherine L.  

    1972. La plupart des œuvres Aborigènes* exposées jusqu’à aujourd’hui au musée du Quai Branly ont mon âge. Ceux qui les ont peintes ont des noms impossibles à mémoriser pour les Occidentaux que nous sommes – Mick Namarari Tjapaltjarri, Kaapa Tjampitjinpa, Timmy Payungka Tjapangati… – et il faut s’y prendre à plusieurs fois ne serait-ce que pour les coucher sur le papier.

    Mon intérêt pour cet art fascinant remonte à un reportage en Australie, un an avant les JO de Sydney. En Terre d’Arnhem, j’ai observé avec un vif intérêt les peintures pariétales représentant chasseurs et kangourous sur la roche ocre. Accrochée au manteau de ma cheminée, je conserve une œuvre délicate achetée dans une galerie d’Alice Springs (un chasseur de kangourou, justement) et un minuscule bocal de sable rouge ramassé dans le désert du Centre. Je m’aperçois aujourd’hui qu’il s’agissait peut-être d’un vol odieux aux yeux des habitants de ces terres hostiles et envoûtantes. La terre et le ciel se confondent dans leur paysage mental et le point de vue qu’ils adoptent lorsqu’ils peignent est d’ailleurs celui d’un oiseau. Loin des estampes japonaises qui flattent aussi ma pupille, point de ligne d’horizon, d’échelle, de perspective ni d’orientation. Mais des signes.

    Au début des années 1970, quand les Aborigènes virent leurs légitimes aspirations reconnues, un professeur d’art, Geoffrey Bardon, a encouragé la communauté de Papunya (un centre de « sédentarisation » créé par l’État australien) à s’inspirer des motifs traditionnels hérités de ses ancêtres. Comme il s’agissait de signes, ils le surnommèrent M. Patterns (M. Motifs !). Un mouvement fondateur était né dans cette coopérative : les Aborigènes ne dessinaient plus sur le sol, les écorces ou les corps dans le cadre strict de cérémonies, mais sur de petites surfaces de bois aggloméré, à l’acrylique.

    Il est amusant de voir nombre de visiteurs s’approcher de certains tableaux, comme aspirés par les milliers de points blancs hypnotiques formant des courbes indéchiffrables à nos yeux. Même avec les clés livrées par les anthropologues, interprétrer ces « lignes de chansons », ce réseau de symboles et de cercles concentriques, tout comme la notion mythologique de Temps du rêve (Dreaming), demeure un exercice mental complexe. J’ai appris dans cette exposition que ces petits points représentent parfois la bourre de coton que les Aborigènes utilisaient pour souligner les contours des dessins réalisés au sol. Il peut aussi s’agir de végétation, d’éléments topographiques…

    Il y a une autre explication à cette sémantique inaccessible : il fallut trouver un moyen de coder des images au caractère sacré dès lors qu’un public non autorisé était susceptible d’y avoir accès. Ce paradoxe est illustré dans le musée par un espace clos où sont présentées une vingtaine d’œuvres dont la vue est interdite aux femmes et aux enfants Aborigènes.

    La superposition de ces motifs aux pointillés est parfois si bien maîtrisée qu’elle offre des effets optiques magistraux, notamment sur les quelques toiles géantes présentées en fin d’exposition.

    Le succès de cette exposition, dont le catalogue est malheureusement définitivement épuisé, confirme l’intérêt des Occidentaux pour cette grammaire picturale fondée sur une culture multimillénaire. Besoin de Terre, besoin de Mystère, besoin de Sacré.

    —————————

    * A la demande des Aborigènes, précise le musée, ce terme est écrit systématiquement avec une capitale même lorsqu’il s’agit d’un adjectif, contrairement aux règles du code typographique !

    Légende : Le Rêve du serpent. Auteur de l’œuvre :  Warlimpirrnga Tjapaltjarri. Fin du 20e siècle. Pigments acryliques sur toile (151,7 x 123 x 2,5 cm, 5400 g). Territoire du Nord (Australie). Groupe Pintupi, communuaté de Papunya. Ce rêve est associé au cycle secret Tingari. « Les Tingari sont des personnages mythiques du Temps du Rêve qui voyagent dans de vastes étendues du pays, en organisant des rituels et en créant des sites. Les hommes Tingari sont, en général, suivis des femmes Tingari et accompagnés par les novices. Leurs aventures sont relatées dans des chants cérémoniels. Ces mythologies font partie des enseignements actuels des jeunes initiés et donnent des informations sur les rituels contemporains. » F. Dussart
    © Musée du Quai Branly, photo Thierry Ollivier, Michel Urtado © ADAGP, Paris 2012

    11 janvier 2013  |  Catherine L.  

    A lire dans Tour(s)plus le mag, page 11, mon article sur la thermographie, une technique qui, via une caméra thermique, permet de détecter les déperditions de chaleur sur les façades des bâtiments.

    9 janvier 2013  |  Catherine L.  

    NoteoJe vous parlais récemment d’un outil qui facilite l’achat « responsable ». Je vous invite à lire mon article sur le site de La Maison du cancer. Noteo, une nouvelle application gratuite, téléchargeable sur Iphone ou Android, et consultable sur Internet, passe au crible plus de 45 000 produits avant de les noter. Aurèle Clémencin, responsable produits chimiques et santé chez Noteo, nous en dit plus sur cette démarche novatrice.

    3 janvier 2013  |  Catherine L.  

    Annuaire web du Cre-sol

    Je ne vais pas vous faire le coup des bonnes résolutions du début d’année, déjà que je souhaite rarement, voire pas du tout, les bons vœux d’usage. Disons que c’est l’occasion qui fait le larron : je me fais l’écho d’une initiative du Cre-sol, le réseau d’économie solidaire en région Centre, qui vient de mettre en ligne son annuaire de la consommation responsable. Grâce à une carte interactive, on y trouve toutes les initiatives et alternatives recensées à ce jour, de la Biocoop de base à l’Amap en passant par les éco-matériaux, le commerce équitable, les produits fermiers, la librairie spécialisée, le Système d’échange local… Bref, un outil précieux pour mieux acheter ou échanger, dans le respect de certaines valeurs.

    Je vous ferai part plus tard d’un autre outil bien pratique, Noteo, voué lui aussi à éclairer nos choix conso. N’hésitez pas à l’explorer en attendant l’interview d’Aurèle Clémencin, responsable produits chimiques et santé de ce site novateur.

     

    28 décembre 2012  |  Catherine L.  

    Mes premiers makisEst-ce une chance ou une expérience à vivre ? Flavie va tester ce soir mes premiers makis. Ça me démangeait depuis un moment d’en faire et c’est un coup d’essai avant le cours que je vais prendre fin janvier dans l’atelier de Sakura, à Paris. Bon, ce fut un peu fastidieux, la cuisson du riz, tout ça, mais j’y ai pris un certain plaisir néanmoins. Ce matin, j’avais chevauché mon vélo pour me procurer du saumon frais chez le petit poissonnier de Blanqui. Y couper de fines tranches avec mon couteau japonais (un santoku) fut particulièrement jouissif, je dois dire, comme quoi il y a des plaisirs simples. L’avocat était parfait et j’ai allongé ce petit monde sur le tapis de riz vinaigré. Première erreur : dans le sens inverse de la natte en bambou. Faut quand même être bête ! J’ai tenté de réparer les dégâts, mais la fragilité de l’algue nori ne permet guère de marge de manœuvre. Autant dire que le premier rouleau avait une allure plus que lourdaude. Les deux suivants ont une silhouette bien plus avenante. Une fois ourlés avec un trait d’humidité, je les ai découpés avec mon couteau humide et là, ô suprise, ça ressemblait à des makis ! Bon, on est d’accord, la marge de progression est importante, mais c’est un début. Une question demeure : Flavie aime-t-elle les makis ?

    Photo de l’auteur (on notera au dessus de l’assiette de makis, à droite de l’encens japonais, un petit presse-citron fort pratique en forme d’oiseau, acheté chez un coutelier de Kyoto).

    27 décembre 2012  |  Catherine L.  

    Une photo de Pierrick SorinC’est un bout du monde comme il en existe des milliers d’autres, une avancée des terres dans la mer qui suffit à lui conférer quelque intérêt, la dernière pointe formée par le littoral avant l’estuaire et Saint-Nazaire. En voyant la mer démontée, je pense à Kamakura, un mois plus tôt, une autre baie en bordure d’un Pacifique qui ne l’est guère pour les Japonais. Au large, des vraquiers posés tels deux gros Lego semblent renoncer à franchir la ligne d’horizon. A bonne distance l’un de l’autre, ils demeureront immobiles jusqu’au lendemain.

    Quand j’étais enfant, une promenade à la pointe Saint-Gildas sonnait comme quelque chose de solennel. Il fallait faire un peu de voiture. Nous dépassions Pornic, frontière au-delà de laquelle les bourgs se teintaient d’exotisme. La côte était plus rocheuse, constellées de berniques que nous arrachions à leur support minéral pour en faire de savoureuses poêlées. De berniques, au sud de Pornic, il n’y en avait point. Pas plus qu’il n’y avait de « grains de café », doux coquillages à l’ourlet crénelé que ma mère traquait sur le sable mouillé. Le blockhaus, immuable et mystérieux, ajoutait probablement à la singularité du lieu. Depuis le petit balcon de notre hôtel, je regarde l’imprenable bunker, partie prenante du paysage. Jamais, alors que je jouais à me faire peur à l’intérieur, je n’aurais imaginé possible de passer le jour de Noël à cet endroit. La pointe Saint-Gildas, figée dans mon imaginaire d’enfant, n’existe que l’été.

    Photo : Partie de volley (avec Michel) à La Bernerie. Œuvre (mythique) du Nantais Pierrick Sorin. © Pierrick Sorin.