Presse
Téléchargez ici des exemples d’articles rédigés par mes soins pour différents titres de la presse magazine ou quotidienne ainsi que pour la presse institutionnelle.
Edition
Visualisez ici les couvertures des ouvrages que j’ai écrits ou auxquels j’ai collaboré.
Communication
Téléchargez ici des exemples de dossiers de presse, suppléments promotionnels et reportages réalisés pour des consumers.
Web éditorial
Visualisez ici les captures d’écran des blogs que j’ai animés.

Mon blog sur Tumblr

J'anime un 2ème blog dans lequel je propose une sélection de sites Web, de vidéos et d'articles divers trouvés sur Internet.
> monhoazin.tumblr.com
Les derniers articles ci-dessous :

    Hoazin.fr : le blog de Catherine Levesque

    3 mai 2013  |  Catherine L.  

    The land of hopeOn ne marche plus de la même façon au Japon depuis Fukushima. Il faut aller voir Kibo no kuni (The Land of hope) pour le comprendre. Ce film de 2 h 15 a été réalisé par Sono Sion, un cinéaste prolifique, star au Japon (il a notamment réalisé des films choc sur les suicides…). C’est extrêmement bien joué et plein de poésie, entre documentaire et fiction. Si vrai que j’en suis ressortie bouleversée, moi qui ai beaucoup d’affection (et d’affliction) pour ce pays. Plutôt que de m’étendre sur la profonde émotion que ce film a soulevée en moi, quelques extraits de l’article paru dans le quotidien Tokyo Shimbun (publié en français dans Courrier International n°1151 en novembre 2012). Pour rappel, le tsunami géant du 11 mars 2011 a provoqué à la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi un accident majeur, classé de niveau 5, puis 7 sur l’échelle internationale des événements nucléaires. A la parution de l’article, 15 873 morts étaient recensés, 2 744 personnes portées disparues et 325 000  déplacées.
    « Quand j’ai annoncé que je voulais faire un film sur l’accident de Fukushima, tout le monde s’est défilé. J’ai compris alors que le véritable sujet tabou au Japon n’était ni le sexe ni la violence mais le nucléaire », raconte Sono Sion dans le quotidien japonais.
    En janvier 2012, alors que le tournage de The Land of hope avait déjà commencé, Sono Sion n’avait pas encore réuni tous les financements nécessaires. Finalement, le film, sorti en octobre 2012 dans l’archipel nippon, a été produit par une société japonaise et, à concurrence de 20 %, par des Anglais et des Taïwanais.
    Le 11 mars 2011, Sono Sion était en plein tournage de son précédent film, Himizu. Au vu des événements, il a récrit en toute hâte son scénario pour situer son action après la catastrophe. Deux mois plus tard, il était à Ishinomaki et tournait dans les zones sinistrées.
    L’action de The Land of hope, elle, se déroule dans la préfecture imaginaire de Nagashima (nom créé en fusionnant ceux de Nagasaki et Hiroshima…), une dizaine d’années après l’accident. Un nouveau séisme se produit (filmé tout en suggestions), provocant une explosion dans une autre centrale. Une famille d’éleveurs qui vit à la lisière de la zone interdite voit alors son jardin coupé en deux par la ligne de démarcation du périmètre : une scène burlesque et puissante (issue d’une histoire vraie) qui révèle l’absurdité des consignes de sécurité face au danger des radiations invisibles.
    Si la catastrophe nucléaire a déjà fait l’objet de documentaires, elle n’avait encore jamais été portée à l’écran comme fiction. Parmi les nombreuses images du film que je garde en tête, celle de cette jeune fille qui cherche ses parents disparus dans la zone interdite, à la fois belle et dévastée – la neige au premier plan, le Pacifique à l’arrière – en mesurant et en commentant ses pas : ippo, ippo… Un pas vers l’espoir ou la résignation ?

    29 avril 2013  |  Catherine L.  

    Bourgeon du tram en fabricationA lire dans le magazine de Tour(s)+ mon papier (page 5) sur les bourgeons du tram, une belle initiative qui a fait travailler les élèves de lycées professionnels et une dizaine d’artisans d’art tourangeaux : sur chaque rame du tram, neuf « bourgeons » décoreront la base des barres de préhension. Tram que j’ai vu pour la première fois sur les rails il y a une dizaine de jours, rue Charles Gilles, tracté par un gros engin jaune. Un moment très émouvant. Photo : © Lycée Victor Laloux

    28 avril 2013  |  Catherine L.  

    Kate HarffA minuit vingt, cette nuit, j’ai imposé à mon troupeau d’amies une pause télévisuelle qui les a laissées dubitatives : About : Kate. Il s’agissait de participer à une expérience crossmédia qui va durer quatorze semaines et autant d’épisodes de 26 minutes, lesquels mettent en scène Kate, une trentenaire allemande en plein questionnement identitaire. Ça se passe à Berlin et elle décide, le jour de l’an, de se faire interner en psy. Là où ça devient intéressant, c’est que le téléspectateur, à la fois internaute, est invité par la même occasion à explorer les méandres de ses névroses (celles de Kate et les siennes). Il suffit de télécharger une appli gratuite sur son smartphone et, pendant l’épisode, la synchronisation s’effectue automatiquement grâce à un système de reconnaissance par empreinte sonore. Ce qui est déjà surprenant en soi… On accède alors à l’univers mental de Kate : une sorte de puzzle s’affiche sur l’écran du smartphone et l’on peut surfer sur des sites en lien avec la narration et les propres navigations de Kate (télécharger gratuitement, par exemple, le morceau mythique des Talking Heads qui sert de générique à la série). On a aussi accès à des QCM à vrai dire un peu étranges, censés aboutir au bout de quelques épisodes à un diagnostic psy ! Mon numéro est le 3979 et j’ai hâte d’en savoir plus sur mes névroses… En attendant, j’ai apporté ma première contribution à la série. Et c’est là l’autre singularité de ce programme crossmédia, conçu par Arte Creative : on peut télécharger sur le site dédié ses photos et ses vidéos sur des thèmes prédéfinis. Certaines de ces contributions seront intégrées dès le troisième épisode… et rétribuées !
    Enfin, je suis devenue « amie » avec Kate Harff sur Facebook. Le brouillage entre fiction et réalité prend alors toute son ampleur. Mais il va falloir que je révise mon allemand… La suite dans une semaine !

    25 avril 2013  |  Catherine L.  

    Festival de Chaumont 2011Délicieuse soirée printanière. J’ai installé une pimprenelle au jardin. Ses feuilles fraîches, légèrement astringentes (eh oui…), ont été délaissées depuis longtemps par les cuisinières, alors je décide de lui redonner un peu de place. Comme chaque année, j’ai aussi planté une suzanne aux yeux noirs. L’une de mes fleurs favorites, d’une incroyable simplicité qui la rend belle, façon Juliette Binoche. Sauf qu’elle, c’est Suzanne. Orange, blanche ou jaune citron. Avec un cœur chocolat. C’est amusant parce que j’écoute Babx, là (une belle découverte, un peu astringente elle aussi). Et que le premier morceau de ses étranges Drones personnels s’appelle “Suzanne aux yeux noirs”. Coïncidence bizarre qui fait le sel de la vie. Et qui donne une saveur supplémentaire à cette délicieuse soirée printanière.

    21 avril 2013  |  Catherine L.  

    couv+rabat2.inddDans la nouvelle newsletter que j’ai rédigée pour le Festival de Ménigoute, une interview du journaliste naturaliste Marc Giraud qui, non content de voir sortir en poche son Kama sutra des demoiselles, un bête seller, signe un excellent ouvrage sur La Nature en bord de chemin (éd. Delachaux & Niestlé). Le fil conducteur, c’est le sentier, que l’on suit à travers les terroirs et les saisons… C’est tout bête, mais il fallait y penser ! « J’ai conçu ce livre comme un documentaire animalier avec des arrêts sur image. Il n’y a pas de texte courant mais plus de 700 photos légendées, dont 140 de Fabrice Cahez. Chaque double décrit un micro milieu naturel – une touffe d’orties, du lierre en automne… – avec des zooms sur ce qu’on peut y observer. Quand il s’agit d’un papillon, par exemple, on le voit dans sa posture naturelle, pas épinglé ! »

    J’ai pris le temps de le compulser attentivement ce week-end et je vous le conseille vivement. C’est bien fichu, très bien illustré, et ça donne envie de s’aventurer sur le premier chemin venu, où il y a toujours quelque chose à observer. Personnellement, depuis mon balcon nantais, j’ai vu ce matin ma première escadrille de martinets !

    15 avril 2013  |  Catherine L.  

    Depuis une ile de la LoireDimanche, le printemps a pris un toboggan. Zou, a glissé dans l’été. Et nous avec. Debout, sur mon île face à au village trop éclairé, premier chant du coucou, sans un sou en poche. Mince. Mais contente quand même. A peine remise, les premières trilles du rossignol planqué dans un bosquet épineux. Un rossignol quoi. Puis une fauvette énervée qui daigne se montrer. Un faucon plane au-dessus, des buses paradent dans une ascendance. Un ciel repeint dans la nuit. Ambiance surréelle. Suis-je vraiment réveillée ? Oui. Même que dans la nuit, une guêpe endormie a piqué le petit être brun : une première fois (pas assez), une seconde (la bonne) : « Debout là-dedans ! C’est le printemps ! »

    Derrière un gros tronc à l’écorce ridée, j’observe deux chevreuils contre le vent tiède. Les bois d’un troisième brocard apparaissent derrière une butte de la prairie d’un vert électrique.  Puis une chevrette délicate. Quatre chevreuils, quatre hérons cendrés : mes jumelles ne sont pas assez grandes pour contenir tout ça. Petit moment de grâce : un chevreuil houspille un héron qui s’envole, courroucé.

    A bout de l’île, une colonie d’hirondelles de rivage pépie avec force loopings. Je regarde au sol, piètre botaniste que je suis. Dominique m’apprendra un peu plus tard que j’ai vu des ornithogales en ombelle (ou « dame de onze heures », allez savoir pourquoi), des cardamines des prés et un volumineux chardon de Marie. Précieux vocabulaire naturaliste.

    Je pense à Jean-Louis Murat et à son Toboggan à lui, très bel album où, enfin, il ne semble pas bouder son plaisir. De nouveau des noms d’animaux, des cris aussi, des comptines et des paroles qu’on ne comprend pas toujours, le patois désuet et poétique du troubadour bougnat. Une tranquille dérive à l’image de la Loire qu’il cite dans son disque… et qui coule sous mes yeux. La Loire, ce lien, toujours.