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    avril 21st, 2014

    Buron de Niercombe, CantalIl faut les voir parler de leurs burons, négocier une palette de phonolite par-ci, un filon de pierre de lave par-là, se refiler le nom du couvreur qui ne rechigne pas à la tâche quand il s’agit de monter un faîtage de pierre sur le toit d’un buron pas tout à fait fini. Toute la question est là, un buron n’est jamais tout à fait fini. André Combourieu, derrière son comptoir de l’Auberge des montagnes, à Pailherols, et Bernard Montimart, accompagnateur en montagne, semblent arrivés à la même conclusion en dépit de parcours différents dans la restauration de ces petites maisons de pierre remontées à leurs frais, avec force tracas administratifs et tourments architecturaux. Quelle couleur de joint, parmi les 24 proposées, emportera l’adhésion de l’architecte des Bâtiments de France ? Faudra-t-il déposer les murs en partie remontés avec une isolation qui le chagrine ?

    Le parcours de l’estivant

    Faut-il les aimer, ces petites maisons de pierre, pour les restaurer contre vents et névés ! André et Bernard, comme quelques autres, ont persévéré des années pour les remettre debout, mouillant leur chemise, non contents d’avoir peiné pour débusquer la ruine à acheter. Parce que nombre d’entre eux sont réduits à un volumineux tas de pierres qui font à coup sûr le plaisir des lézards et des vipères. Il y en avait encore un millier en activité en 1950 dans les hauts pâturages du Cantal, seulement 70… vingt ans plus tard. Aujourd’hui, on n’en compte plus que trois où se fabrique encore le fromage, quand l’heure est venue pour les troupeaux de salers (et de montbéliardes) de brouter l’herbe incomparable des estives. La plupart remontent au XVIIIe siècle et avec eux disparaît l’une des plus anciennes techniques de construction : la voûte à encorbellement. Car, aussi rustiques soient-ils, les burons sont beaux. « Ceux du XIXe se sont dégradés beaucoup plus vite, regrette Bernard, au volant de son authentique 4 x 4 Cournil, d’origine cantalienne lui aussi, lequel a retapé le buron de la Fumade Vieille, non loin du buron de Niercombe, remis sur pied pour sa part par les propriétaires de la superbe Chapellénie, à Aurillac.

    Ouverts au tourisme, tous deux proposent des prestations complémentaires. « La Fumade Vieille est idéale pour les tribus ou les grandes familles, puisqu’elle peut accueillir 14 personnes, tandis que Niercombe comblera les couples pour un séjour intimiste et chic, à quatre maximum. » Dans les deux cas, on bénéficie d’une aide logistique pour s’y rendre et du confort de sanitaires modernes, avec eau chaude et réfrigérateur à gaz. Un confort qui s’appréciera au coin du poêle… avec des vues exceptionnelles sur les monts du Cantal.