Mon blog sur Tumblr

J'anime un 2ème blog dans lequel je propose une sélection de sites Web, de vidéos et d'articles divers trouvés sur Internet.
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Les derniers articles ci-dessous :

    septembre, 2012

    Le numéro 4 d’Ici… vivre est un art, le magazine de Touraine Loire Valley, est disponible ! Vous pouvez le feuilleter en ligne et y lire mes textes : Les châteaux de la Loire par le petit bout de la lorgnette (p. 6) ; Vignobles & Découvertes, de ceps en caves (p. 36) ; Sorties nature (p. 42) ; Noël au château (p. 56).

    La Superstructure, En vert, au Festival de Chaumont 2012Ce matin, dans la rue, un jeune homme barbu me fait un signe comme si j’avais égaré quelque chose par terre, rue Bernard-Palissy. Je me retourne et il me dit : « Votre sourire, vous avez perdu votre sourire ».

    Photo : La Superstructure, En vert,  jardin n° 19 bis du 21e Festival international des Jardins de Chaumont.

    Oyats, comme des cheveuxC’était une carte postale qui la faisait beaucoup rire et qu’elle conservait parmi d’autres grigris, posés sur sa coiffeuse. L’exercice est périlleux, peut-être impudique, mais Fred lisait parfois mon blog et y trouvait un certain plaisir. Comme elle avait plaisir à ressortir cette carte de Plonk & Replonk – « Grève des patrons-coiffeurs » – que je lui avais envoyée il y a quelques mois. Alors je me risque à cette épitaphe bavarde et virtuelle. C’était une étrange amitié que nous avions tissée là. Un rendez-vous capillaire environ tous les deux mois, à Paris, quand j’y vivais et même après. Mon entourage se moquait parfois. Allez chez le coiffeur à Paris quand on vit en Touraine, même en rase campagne, ça fait snob. N’empêche que j’ai toujours été moins bien coiffée ailleurs. Les rares infidélités provinciales, elle les voyait, mais jamais elle n’aurait critiqué ma coiffure de Playmobil, elle, la Nantaise et fière de l’être. Je n’y allais pas que pour son coup de ciseaux virtuose. On riait beaucoup, en général. Elle virevoltait autour de votre crâne avec la maîtrise d’un chef teppanyaki autour d’un volcan d’oignons. J’en oubliais qu’elle était en train de me coiffer. Vingt ans comme ça, à ne pas voir nos âges défiler, à partager nos bonheurs et nos maux, elle des ciseaux dans la main, moi les cheveux en bataille. Quand j’y songe, on a passé plus de temps à se parler devant une glace qu’à se regarder en face. Peut-être qu’au fond, cette singularité spéculaire a scellé notre complicité. Quand j’imagine Fred, je la vois dans la glace, une surface polie comme elle savait l’être avec ses clients, lumineuse comme son regard espiègle. De la réflexion, une classe naturelle, une spontanéité désarmante. Elle s’est suffisamment occupée de ma tête pour y avoir sa place. Elle est là, blottie dans un petit coin, évidemment souriante. Mon père et ma grand-tante lui ont fait un peu d’espace. Ce sont mes morts, incroyablement vivants. Incroyablement rassurants.

    Photo : chevelure d’oyats sur la plage du Donnant, à Belle-Ile (pour Frédérique, dans un ciel forcément bleu).

     

     

     

    A lire sur le site de La Maison du cancer, mon interview de Jean-Marie Pelt, à propos de son dernier ouvrage, Cessons de tuer la terre pour nourrir l’homme ! (pour en finir avec les pesticides).

    La couverture du numéro 1 de "J'ai faim !" Le premier numéro de J’ai faim !, un nouveau bimestriel gastronomique auquel je collabore (je suis en charge de la rubrique Paniers bio). Courez l’acheter en kiosque !

    Dans le numéro d’été de Tour(s)plus le mag, mon article sur le Centre de ressource pour la cognition (CRC), qui propose une méthode pour entretenir le cerveau par des activités de loisirs (page 10). Ce numéro est téléchargeable en PDF sur le site de l’agglo.