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    juillet, 2012

    Crêpetown, à NantesElle est arrivée de la capitale avec une Samsonite rouge récupérée en bas de son immeuble parisien, au rebus. Son usage s’est avéré moins commode qu’il y paraissait. La valise en simili-Bakélite, de taille modeste, tient plus du vanity case. Elle est lourde à vide et, au retour, nous nous sommes relayées pour la porter en longeant le fil rose du Voyage à Nantes. Trop tard pour Le Carrousel des mondes marins, impressionnant manège abyssal dont j’ai vu les créatures grandir dans l’antre des Machines de l’île. Trop tard pour les théâtres optiques de Pierrick Sorin au Hangar 32. Alors nous investissons l’une des nombreuses tables de La Cantine de Nantes. Rien à voir avec l’espace de coworking ! Là, c’est l’heure de l’apéro et on y propose un mojito à 5 €. Irrésistible, surtout sur fond de musique cubaine. Voilà qui ravive de bons souvenirs d’un lointain voyage. J’observe les étonnantes chaises de métal sur lesquelles s’enroulent des mètres et des mètres de film étirable. Au final, l’ensemble s’avère solide et les toits sont conçus de la même manière par les scénographes, des designers hollandais. Le soleil s’évanouit sur les anneaux de Buren, quai des Antilles.

    Le lendemain, c’est à Crêpetown que nous avons fait étape, sans l’avoir vraiment programmé. La plus grande crêperie du monde dans les anciennes halles Alstom de l’île de Nantes ! Un DJ black imperturbable mixe des vieux tubes de la Motown. Moi, j’y reconnais Bécaud, Claude François… Ce sympathique lieu de restauration, éphémère lui aussi, cohabite avec une friperie et un atelier de sérigraphie.

    Parce que la gare est notre destination ultime, ce dimanche-là, nous échouons pour finir sur un transat du Lieu unique. Un classique dont je ne parviens pas encore à me lasser, après un petit tour dans la librairie. J’entame la lecture de Place publique pour la première fois. Le dossier porte sur les rapports entre Nantes et le muscadet : la fin du dédain, annonce la couverture. Désolée, il fait si chaud que moi, je sirote une bière blanche.

    Le bento SakuraJe vous écris ces quelques lignes du TGV (le contrôleur annonce un “départ bientôt imminent”), la tête emplie d’une pointe d’ivresse. De celle que vous procure une dose d’alcool raisonnable, ma préférée. En l’occurrence, une coupe de champagne (Lassaigne, tant qu’à faire, chez qui Jérôme et moi avons fait un petit sujet il y a quelques années…) et un verre de saké. Mon premier verre de saké du reste. Je ne compte pas les digestifs galvaudés par les restaurants chinois dans les années 1990, qui m’avaient définitivement fâchée avec ce breuvage. Vous voyez bien, ces lampées offertes en fin de repas dans de minscules contenants qui laissaient apparaître une image coquine une fois le verre vide (pour les garçons seulement, les filles n’ont qu’à aller se rhabiller, justement).

    Une révélation ce verre de saké, alors que je suis en train de lire Les Gouttes de Dieu. Un saké Kawasemi (qui signifie martin-pêcheur), élaboré à Niigata, sans eau ni alcool ajoutés. Dans le restaurant Sous les cerisiers, où Jérôme m’a invitée ce midi (Jérôme n’est jamais avare de bonnes adresses et, pour l’occasion, il a mangé des betteraves, NDLR), on propose dix à quinze sakés en accord avec les plats servis, m’a dit Sakura, maîtresse des lieux fort amène.

    Très raffinés, les mets sont servis dans un grand bento noir avec de délicates petites sauces. Chose rare dans un restaurant japonais, j’ai beaucoup apprécié jusqu’au dessert, une nage de mangue crème coco d’une belle fraîcheur. Un pur moment de grâce que seule la gastronomie ou le vin peuvent me procurer (parfois le cinéma ou la littérature, la dimension gustative en moins). Très envie de prendre des cours dans l’Atelier de Sakura, le Livre de la vraie cuisine japonaise acquis récemment s’avérant complexe et déroutant pour l’Occidentale que je suis.

    J’ignorais qu’un alcool de riz fermenté pouvait donner une boisson aussi subtile (du riz Koshibuki dans le cas présent), à consommer autour de 8 °C (j’ai appris que certains sakés se buvaient chaud). Un nouveau champ de découvertes s’ouvre à moi, alors que je suis loin d’avoir fait le tour des vignobles français. Damned, il faut que je m’achète une nouvelle vie sur Groupon…

     

    Le Big Apple d'AmsterdamerJe suis allée en Vendée m’acheter un vélo hollandais. Drôle d’idée allez-vous penser, que d’acheter un vélo hollandais à Boufféré. C’est près de Montaigu. A force de loucher sur les bicyclettes en tout genre, j’ai jeté mon dévolu sur le Big Apple d’Amsterdamer, et Dieu sait si ce fut plus compliqué que l’achat de ma première (et dernière) voiture, une Twingo supersonique que mon garagiste a fini par compresser façon César sur une route sinueuse de Savigné-sur-Lathan, haut lieu du falun et de la saboterie. Mais nous nous égarons… Revenons à nos mojettes.

    J’ai dû emprunter une voiture pour m’y rendre. Encore que, un puriste peut gagner cette bourgade en TER depuis Nantes et rejoindre le parc d’activités d’un pas décidé. Le pas de celui qui va s’acheter LE vélo de sa vie. C’est comme mon canapé Cinna. On m’enterra avec. C’est cher à l’acquisition mais c’est censé durer. Aucun risque de plier mon vélo hollandais sur une route sinueuse de Savigné-sur-Lathan. Pas prévu d’y remettre les pédales. Seulement sous la torture. Et puis j’ai pris une assurance… et un casque, qui gâche tout le charme rétro du vélo. Mais faut bien protéger ce qu’il reste de son cerveau.

    Arrivée chez Amsterdamer, j’ai donc essayé le grand vélo à roues blanches que le vendeur avait préparé selon mes souhaits : selle en cuir Brooks miel pour dos sensible (eh oui, quarante ans…), panier en osier pour faire son marché, rétroviseur, sacoche imperméable pour le Mac quand on va au travail et un gros antivol par là-dessus. Pas peu fière, mais un poil inquiète rapport au freinage par rétropédalage, j’ai fait le tour du grand hangar rempli de bicyclettes et de triporteurs bataves. Impossible de partir avec en mode grivélerie. Qu’aurais-je fait de la voiture que ma mère m’avait prêtée ? Ça la fout mal, dirait-elle.

    Alors, avec le vendeur, on l’a désossé et mis dans l’auto, le vélo. Il a fallu que je remonte seule la potence, qui ma foi porte bien son nom. Un supplice ! J’ai crû que j’allais finir avec un vélo sans guidon, ce qui doit beaucoup moins marcher, dirait Bourvil (à qui je ressemble un peu au démarrage, si j’en crois le fou rire du petit être brun…).

    En tout cas, maintenant, question bécane, j’en connais un rayon.